Bonjour, je m’appelle Katharina GRANELL et j’ai 21 ans. J’ai grandi dans le milieu de l’animation car je partais chaque été en colonie de vacances. C’est vers l’adolescence que je me suis renseignée sur les diplômes requis pour devenir animatrice. J’ai donc terminé mon BAFA après mon BAC Littéraire et je me suis ensuite tournée vers un service civique. J’ai eu l’opportunité de travailler avec les directeurs ALSH et ALAE pour mettre des projets et des actions en place au sein de leurs structures. C’est à ce moment précis que j’ai su que, devenir Directrice d’un accueil collectif de mineurs, était une vocation pour moi. C’est avec l’aide de la mission locale que j’ai trouvé la formation qui me donnera toutes les qualifications pour ce métier : le BPJEPS LTP. J’ai donc passé les examens d’entrée auprès des CEMEA, pour la formation qui avait lieu à Cazères.
Mon premier jour en formation a été une remise en question pour moi, du fait de mon âge, car j’étais la plus jeune du groupe et je n’avais pas réellement d’expérience dans l’animation. J’étais avec plusieurs directeurs adjoints qui eux, avait entre 5 à 10 ans d’expérience, dans le milieu. Je me suis même demandé s’il n’aurait pas fallu attendre d’acquérir de l’expérience avant de commencer cette formation. Plus la formation s’écoulait, plus j’en apprenais. J’ai été une vraie éponge ! Tout ce que j’entendais était nouveau pour moi. Tandis que certains de ma promo ont du tout déconstruir pour tout reconstruire, moi j’ai juste eu à construire et recevoir toutes les informations sur la pédagogie, les publics ou encore les objectifs avec les différents projets. La formation a été intense. J’ai dû apprendre à tout faire en même temps. Concernant l’animation et la direction, il a également fallu être assidu pour écrire les dossiers, concevoir, mener et évaluer les projets dans les temps impartis, toutes les émotions étaient mélangées, cependant à l’heure actuelle, nous avons tous acquis des compétences et de la confiance.
Maintenant, je vais vous parler des différents UC que nous avons passé.
Nous avons commencé par l’UC 4 qui est le projet d’activité, en résumé nous avons dû concevoir, mener et évaluer un projet d’activité en fonction des besoins et des attentes des enfants mais également en prenant en compte le diagnostic de territoire.
Par exemple, habitant à Luchon qui est une ville rurale j’ai constaté avec des données froides et chaudes qu’il y avait un manque au niveau de la culture urbaine mais plus précisément l’art urbain. J’ai donc décidé de réaliser un projet d’activité autour du graffiti, j’ai dû avec tous les outils que m’avaient apportés les formateurs concevoir le cycle d’activité. Personnellement, j’ai bien vécu cette UC car nous avons été très bien accompagnés avec tous les outils nécessaires pour réussir ce projet. Lors de la certification deux jurys sont venus dans ma structure pour évaluer si j’avais toutes les compétences nécessaires pour cette UC.
Ensuite nous avons dû rédiger le dossier concernant notre stage de direction de minimums 18 jours en tant que directrice d’un accueil collectif de mineurs. Cette UC a été le plus difficile pour moi car étais dans une structure qui avait un fonctionnement stable depuis 10 ans, avec le même projet pédagogique, sans faire n’y renouveler l’évaluation du projet. J’ai donc dû être innovante et ambitieuse afin de mettre de nouvelle chose en place comme un questionnaire concernant le fonctionnement des vacances d’été, l’équipe d’animation mais également pour leur faire comprendre que si nous ne réalisons pas de projets avec des objectifs, nous ne pourrons pas repérer et répondre aux besoins et attentes des enfants et des parents. Lors de l’écriture du dossier, j’ai beaucoup analysé mon stage et le fonctionnement de la structure en décrivant les avantages, les faiblesses et les opportunités, mais également comment moi j’aurais procédé si j’en avais eu la possibilité. C’est grâce à toute cette analyse que j’ai pu valider cette UC, mais également aux formateurs qui étaient avec nous durant cette période car ils m’ont aidé et rassuré.
Pour finir, le dernier UC était l’UC 1 et 2 qui font référence au projet d’animation et au diagnostic du territoire et de notre structure. Pour cette UC j’ai fait mon diagnostic de territoire, de la structure, j’ai repéré à l’aide de différents outils que nous ont apporté les formateurs, les besoins et les attentes du public. . Une fois tout son écrit une problématique est ressortie : comment favoriser les liens parents / enfants et développer les liens entre équipe pédagogique et les parents ?
C’est à ce moment-là que mon projet d’animation a pris forme, j’ai conçu les objectifs, les actions qui allaient permettre d’y répondre et l’évaluation, j’ai conçu toute la communication, le budget… C’est lors de cette expérience que j’ai compris que ce métier était une vocation pour moi car j’ai été tellement passionnée par ce que je faisais, que j’ai emporté tout le monde avec moi.
Grâce aux valeurs des CEMEA, j’ai pu évoluer personnellement autant que professionnellement. Par exemple, en début de formation j’avais pris la place du bébé dans le groupe car j’étais la plus jeune et les personnes de ma promo m’ont portées. Rita Bucarey s’en est rendu compte et a fait en sorte que je m’en rende compte par moi-même. Grâce à toutes ces démarches pédagogiques je me suis émancipée au fil du temps.
Pour ce qui est du côté professionnel, j’ai pris de l’assurance et j’ai davantage confiance en moi car je sais ce dont je suis capable de faire et les compétences que j’ai acquises durant cette formation. Aujourd’hui, je suis capable de diriger une équipe d’animation, un accueil collectif de mineurs mais également de concevoir, mener et évaluer un projet en fonction des besoins du territoire est des besoins des enfants.
Pour conclure, la formation a été riche en émotion. La dynamique de groupe est importante car c’est un besoin de s’entraider et de se remonter le moral quand l’un de vous décidera d’arrêter. Nous sommes tous passés par là, mais nous nous sommes entraidés pour aller jusqu’au bout. Aujourd’hui nous avons tous passé les examens et nous sommes tous bientôt diplômés du BPJEPS LTP. Quant à moi qui n’avait pas d’expérience dans le milieu, je vais signer mon contrat le 1 er mars pour devenir directrice d’un ALAE à CIERP Gaud, tout ça pour vous dire que si vous croyez en vous, vous pouvez réaliser de grandes choses !