CEMEA CULPA, c’était d’abord une envie, une idée, d’apprenant.e.s du travail social : créer une grande journée culturelle au sein de l’organisme de formation.
On vient nous exposer l’idée en Mars et ce sera le Samedi 10 Septembre. On la soutient, réponds-t-on côté organisme de formation.
On revient nous en parler fin Juin. Le 10 Septembre, c’est demain, réponds-t-on côté organisme de formation. Mais c’est toujours d’accord. Et on s’y met.
Permettre à l’intelligence collective de s’exprimer, ça prend du temps pourtant. Ainsi que se structurer collectivement, baliser le cadre et les responsabilités de chacun.e. Si tout seul on va plus vite mais qu’ensemble on va plus loin, allons-y tout de même et voyons comment aller au plus vite ensemble !
Et ils.elles l’ont fait.
Et ce 10 Septembre, CEMEA CULPA ça a été une trentaine d'intevenant.e.s sur les différents espaces de la programmation, une trentaine de bénévoles impliqués sur différents pôles. Ça a été des rires, des rencontres. De la scénographie et décoration de l’ensemble du lieu improvisée en dernière minute et environ 250 personnes qui en ont ensuite bénéficié.
Ça a été un public qui danse sur une projection du Festival du Film d'Education , 7 acteurs.trices résidents d'un ESAT se faisant applaudir avec force par 70 personnes.
Ca a aussi été des jeux de plateau et de la découverte des jeux du monde, des concerts de violons et violoncelles à l’heure du repas ou de reggea déjanté plus tard dans la soirée. Ça a été des cafés philos, et tant d'autres beaux moments !
Voilà qui donne du grain à moudre pour continuer à penser l’articulation entre l’organisme de formation et la vie associative des CEMEA !
CEMEA CULPA en amènera t’il un autre ? Et sous quelle forme ? A peine remis des festivités, les mains dans la rédaction de cet article, j’ai déjà la tête dans l’analyse à chaud que je fais de cette aventure et des suites à pouvoir y donner.
En effet, permettre à un collectif de porter un projet dont il n’a pas la responsabilité n’as pas été chose aisée !
Alors, faut-il donner des moyens structurels qui permettent de l'assumer ? Créer une « association étudiante » une « pépinière » dotée de quelques ressources et outils et passer ce message ensuite : voilà un terrain de jeu à disposition. Un terrain d’expression, d’expérimentation, qui engage pleinement celles et ceux qui veulent s’investir dedans ?
Ou re-considérer les modalités d'accompagnement au sein de l’organisme de formation en balisant le cadre, le plan d'action et les méthodes de travail du groupe en tenant compte au mieux des envies et des besoins qui s’expriment sur le chemin, c'est à dire en remettant une casquette de formateur de l’éducation nouvelle ?
D’autres pistes pourront être à l’étude, en s'appuyant sur l'expérience de la vie du mouvement, avec toutes les questions qui en découleront encore et de toute façon - et auxquelles une association d’éducation populaire qui vie n’apportera toujours que des réponses provisoires.
Un grand bravo à tous.toutes les stagiaires moniteurs-éducateurs pour le travail accomplie dans la préparation et la conduite de l’évènement. Un grand merci à tous les collègues sollicités pour leur réactivité et implication qui ont permis de rendre tout cela possible.
Un petit reportage se prépare... On vous le diffusera lorsqu’il sera prêt.
Baptiste Grandjean