Cette manifestation est annulée suite aux mesures gouvernementales liées à la crise sanitaire.
Le Festival International du Film d’Education s’engage une fois de plus, et fait valoir sa volonté de mettre en avant des sujets de sociétés forts à travers un rendez-vous au cinéma Utopia à Montpellier le jeudi 12 novembre 2020 à 18 heures.
Une édition lourde de sens.
Attention, il faudra être à l’heure pour cette nouvelle soirée du FIFE (Festival International du Film d’Education), période particulière et mesures de restrictions obligent. Le rendez-vous est donc donné à 18 heures au lieu de 20 heures, afin de pouvoir respecter le couvre-feu. Résonnant malheureusement fortement avec l’actualité française, mais aussi mondiale, les thèmes du racisme et de la discrimination sont les nouveaux morceaux auxquels s’attaque le Festival International du Film d’Education. Toujours dans une détermination de toucher, de rassembler et d’éclairer sur des thèmes cruciaux qui animent notre monde de plus en plus en proie à un renforcement de l’individualisme, à l’isolement, et aux jugements, les Ceméa souhaitent inviter à la réflexion, au partage et à l’échange sur ces sujets qui touchent notre société. Afin de porter cet événement, les Ceméa ne sont pas seuls, ils s’associent et seront accompagnés pour l’occasion par La Cimade, le Collectif Migrant 34, et La Ligue des droits de l’Homme, SOS Racisme et Singa pour ce rassemblement si particulier.
Un catalogue cinématographique varié.
Autour de trois courts métrages, cette rencontre nous fera voyager à travers différents univers, et offrira la possibilité de retrouver à la fois du film documentaire, d’animation mais aussi du court métrage poignant. On commence par un lauréat du court métrage dans la catégorie des Oscars ; « meilleur court métrage » en 2019, le réalisateur Guy Nattiv soulève grâce à son film Skin, la question des conflits entre noirs et blancs qui collent encore et toujours à la peau des Etats-Unis depuis de nombreuses années. Le réalisateur esquisse en 20 minutes un portrait objectif, s’éloignant d’une vision classique binaire des enjeux raciaux.
De l’autre côté, Nora Philippe nous plongera dans une odyssée des Etats-Unis de 1840 à 1940 à travers son film-documentaire Like Dolls I’ll Rise. Elle donne la voix à deux cents poupées noires créées au cours de cette vaste période, et qui l’ont traversé afin de venir recenser des histoires de résistances, de luttes identitaires, mais aussi d’amour, en portant l’expression du combat afroféministe.
Une autre escale nous attend avec un film d’animation au style épuré s’intitulant Bordelines Frontières de Hanka Novàkà. C’est à travers les aventures de deux petits bonhommes, que la réalisatrice pose la question d’une cohabitation, de l’opportunité de repousser les frontières qui se dressent entre les hommes qu’elles soient géographiques, culturelles, religieuse, ou sociales.
C’est donc une soirée pleine d’émotions et de sens qui semble nous attendre, un électrochoc qui fait parfois du bien.